lundi, septembre 04, 2006

Roma, décembre 2003



Le soleil est très blanc et parfois argentique, pour finir en or sur le sol, ici.
Je quitte le forum. Ruines. Et laisse un chat endormi se dissolvant à la lumière des mânes de ses ancêtres. Un autre tente laborieusement de capturer sa proie dans l'herbe fraîche : un serpent.
Immense via del Corso pendant laquelle ces lignes ont été sauvées. Petit moment pour prendre un caffè, et je repars en laissant mon corps derrière moi, pour continuer d'avancer dans cette rue, à la légère, invisible en plein jour. Mais mon cœur m'a bien suivi : failli mourir plusieurs fois de mini-crises cardiaques aux croisements des féminités concentrées et de la force de leur présence érotique. Des chattes. Qui ont du chien. Mes instincts me frustrent. Mais mon esprit les relativise.
J'arrive sur la piazza del popolo. A l'heure du loup. Je rentre dans le cercle. Espace majestueux au milieu duquel trône, certains n'ont pû s'en empêcher, un obélisque. Ramsès II. Le Peuple.

Roma, décembre 2003