mercredi, mars 12, 2014

Comme on passe la pointe de la Dogana

« De toute façon, on traverse une époque comme on passe la pointe de la Dogana, c’est-à-dire plutôt vite. Tout d’abord on ne la regarde pas, tandis qu’elle vient. Et puis on la découvre en arrivant à sa hauteur, et l’on doit convenir qu’elle a été bâtie ainsi, et pas autrement. Mais déjà nous doublons ce cap, et nous le laissons après nous, et nous nous avançons dans des eaux inconnues. »

— Guy Debord, In girum imus nocte et consumimur igni, 1978
[Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu]