jeudi, septembre 11, 2008

Omar Khayyam...


" […] le quartier où Omar Khayyam aime à venir méditer la glaise et la vanité des choses. Il observe la poussière qui lévite entre les mains du tourneur. Il voit dans l'anse d'une carafe le bras d'une amoureuse. Son pessimisme possède cet œil singulier qui regarde chaque chose, chaque idée, chaque illusion, chaque homme avec ses choses, ses idées et ses illusions, filer tout droit vers la mort. "

" Jeunes, nous avons quelque temps fréquenté un maître,
Quelque temps nous fûmes heureux de nos progrès;
Vois le fond de tout cela : que nous arriva-t-il?
Nous étions venus comme de l'eau, nous sommes partis comme le vent "
OMAR KHAYYAM (1048-1122)

" Elle s'asseyait sur sa bouche pour le faire taire. Elle hurlait : "Khayyam ! Quand comprendras-tu que la morale est absente des rêves ?"

" Toute vie est un processus de démolition. C'est une chose entendue. Peut-être y a-t-il quelque folie, quelque grandeur à vouloir éprouver les vérités abstraites au point de transformer ce processus en une entreprise rationnelle, cohérente et concertée. Mais enfin, la pensée qui forme aisément cette idée que le ciel et l'enfer sont en nous, ne serait à peu près rien si elle ne compromettait pas le corps. En toute matière, Omar Khayyam s'est montré un ennemi résolu du dilletantisme. Est-ce cela vraiment qu'on appelle autodestruction? "


LE CURE-DENT
JEAN-YVES LACROIX
Allia, 2008.

  • Les quatrains d'Omar Khayyam

  • Mathématicien, astronome, poète, libre penseur

  • Le temps s'échappe à tire-d'aile? Sois sans peur


  • A lire : " Omar Khayyâm, L’amour, le désir et le vin ", calligraphies de Lassaâd Métoui, coll. "Calligraphie", Editions Alternatives, juin 2008.