lundi, juillet 07, 2008

Notice nécrologique


Il possédait la queue la plus grosse, la plus dure et la plus douce que j'aie jamais connue.
Il était celui qui me sodomisait, façon missionnaire, avant de me défoncer la chatte.
Il était celui que je trouvais beau quand nous baisions, tous les autres avaient les traits déformés, mieux valait ne pas regarder.
Il ne grognait pas, ne gémissait pas non plus, ni ne couinait pendant l'amour. Il souriait et rayonnait, les yeux grand ouverts, secouait la tête, disant : « Ouaou ! Ouaou ! » Et puis il me baisait de plus belle.
Il était le trente-troisieme, et le seul avec qui j'aimais vraiment baiser. Les autres n'étaient que des hommes et je me laissais faire. Avec rancune.
Les trois quarts des hommes vont et viennent, vont et viennent, vont et viennent sans fin. Mais lui baisait comme s'il allait vraiment quelque part. Et il y allait. Il a été le seul à avoir pris le temps de faire ami-ami avec mon chat. Les autres regardaient ma petite boule de fourrure comme une gêne, un obstacle, voire une menace. Ils ne comprenaient tout simplement pas. Aimez-moi, aimez mon minou.
Il était mon frêre.
Il était celui qui n'a jamais été réel. Il était celui que je n'ai jamais conquis.
Il était celui avec qui je me suis le plus amusée.
Il avait la seule bite que j'aie adorée.
Il était celui avec qui je n'aurais su dire quel plaisir me donnait le plus de plaisir, le sien ou le mien. Avec les autres, seul le mien comptait.
Il était le garçon qui pouvait baiser pendant trois heures… sans éjaculer.
Il était celui qui m'a montré la vraie jouissance physique. Les autres m'ont seulement fait venir. Avec lui, je venais au... septieme ciel.
[…]

TONI BENTLEY
Ma reddition, une confession érotique
La Musardine, 2007

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tu vas nous faire vivre dans le regret ! Quoique pour ma part, trente trois, j'ai de beaux espoirs ...

juillet 13, 2008 4:19 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home