mardi, avril 24, 2007

Tirs croisés...


Pendant que deux clans s'opposent pour s'accaparer un trésor de guerre (l'opposition Chirac-Sarkosy sur le marché de vente d'armes de 7 milliards d'Euros à l'Arabie Saoudite), voici que deux de leurs amis très proches, qui ont touchés à ce marché, sont assassinés... à quinze jours d'intervalle...

Extrait de l'article du Monde du 16 avril 2004 (cité sur le site du journal réunionnais Témoignages), à propos de ce marché d'armements :
  • des rétro-commissions pour quel clan?


  • "Rafiq Hariri mort assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth, est un homme d'affaires et homme politique libanais. Il est nommé à la tête de cinq gouvernements entre 1992 et 2004 : il est premier ministre du 31 octobre 1992 au 2 décembre 1998, puis du 23 octobre 2000 au 21 octobre 2004. À ce poste, il met son carnet d'adresses au service de son pays tout en continuant à s'enrichir, parfois dans un contexte politico-financier trouble. Il entretient alors des relations étroites avec le président français Jacques Chirac et participe au financement de sa campagne pour l'élection présidentielle française de 2002."(extrait de l'article de Wikipédia)


    "Édouard Stern mort assassiné le 28 février 2005, à Genève (Suisse). Edouard Stern était, dans les années 1990, une figure en vue, mais aussi très controversée, de la finance française. Il était cependant peu connu du grand public. Ce sont les circonstances de sa mort et leur écho dans les médias qui ont fait de lui un personnage célèbre. Son corps a été retrouvé habillé d'une combinaison en Latex et criblé de quatre balles" (extrait de l'article de Wikipédia), dont deux dans la tête, dont une entre les deux yeux... Exécution qui ressemble plus à un assassinat prémédité qu'à un crime passionnel...

    Là, un résumé de l'affaire Stern :
  • L'Affaire Stern


  • " Quant aux assassinats, en nombre croissant depuis plus de deux décennies, qui sont restés entièrement inexpliqués — car si l'on a parfois sacrifié quelque comparse jamais il n'a été question de remonter aux commanditaires — leur caractère de production en série a sa marque : les mensonges patents, et changeants, des déclarations officielles; Kennedy, Aldo Moro, Olaf Palme, des ministres ou financiers, un ou deux papes, d'autres qui valaient mieux qu'eux. Ce syndrome d'une maladie sociale récemment acquise s'est vite répandu un peu partout, comme si, à partir des premiers cas observés, il descendait des sommets des États, sphère traditionnelle de ce genre d'attentats, et comme si, en même temps, il remontait des bas-fonds, autre lieu traditionnel des trafics illégaux et protections, où s'est toujours déroulé ce genre de guerre, entre professionnels. Ces pratiques tendent à se rencontrer au milieu de toutes les affaires de la société, comme si en effet l'État ne dédaignait pas de s'y mêler, et la Mafia parvenait à s'y élever; une sorte de jonction s'opérant par là.
    On a tout entendu dire pour tenter d'expliquer accidentellement ce nouveau genre de mystères : incompétence des polices, sottise des juges d'instruction, inopportunes révélations de la presse, crise de croissance des services secrets, malveillance des témoins, grève catégorielle des délateurs.
    Edgar Poe pourtant avait déjà trouvé la direction certaine de la vérité, par son célèbre raisonnement du Double assassinat dans la rue Morgue :
    « Il me semble que le mystère est considéré comme insoluble, par la raison même qui devrait le faire regarder comme facile à résoudre — je veux parler du caractère excessif sous lequel il apparaît... Dans des investigations du genre de celle qui nous occupe, il ne faut pas tant se demander comment les choses se sont passé, qu'étudier en quoi elles se distinguent de tout ce qui est arrivé jusqu'à présent. »

    Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, Éditions Gérard Lebovici, 1988.