samedi, janvier 13, 2007

Amour

Voilà un texte que j'ai écrit il y a quelques années, mais sans cesse remanié, puisque les choses changent, mutent sans cesse... alors vos "comment taire" sont les bienvenus pour des changements, des rectifications, des affinages... :

Amour qui est heureux, que ta gloire soit sanctifiée, que ton règne vienne sans cesse, que ta volonté soit faite dans les cœurs comme ailleurs, pardonne-nous nos fautes de goût, le temps perdu et nos faux problèmes, comme nous les pardonnons à ceux qui nous blessent parfois avec leurs ennuis.
Donne-nous notre joie quotidienne ainsi que le sourire de la
relativité.
Aide-nous à nous aimer nous-même et à supposer que nous sommes libres.
Aussi, aide-nous à comprendre que tu n'es pas aveugle mais que tu es le microscope qui rend véritablement objectif.
Ne nous quitte jamais et ne quitte jamais ceux qui, s'étant recherché, appelé, répondu, se sont défaits et sont partis, puisqu'ils ont besoin de vivre. C'est la vie et nous avons tous besoin de vivre. En ta compagnie.
Accompagne-nous lorsque nous faisons l'amour et lorsque nous regardons, écoutons, respirons, touchons ceux qui nous sont chers et quand nous faisons ce qu'ils aiment qu'on leur fasse.
Ne nous soumet à rien du tout, ni aux crises de nerfs ni aux crises cardiaques, débarrasse-nous des rancœurs, des jalousies pour rien, des bras de fer psychiques, des culpabilités, des dépendances possessives, des névroses et des inhibitions, délivre-nous de la haine, raccourci au plus vite nos tourments et enfin donne-nous la force de nous ouvrir toujours plus, apporte-nous ton énergie et ton éclairage avec l'aide de ta petite sœur l'
Humour, dans les instants des instants, amen!

mardi, janvier 09, 2007

" Quelque critiques que puissent être la situation et les circonstances...

" Quelque critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien; c'est dans les occasions où tout est à craindre, qu'il ne faut rien craindre; c'est lorsqu'on est environné de tous les dangers, qu'il n'en faut redouter aucun; c'est lorsqu'on est sans aucune ressource, qu'il faut compter sur toutes... "

jeudi, janvier 04, 2007

Rita


Orson Welles voulait l'actrice française Barbara Laage comme rôle principal dans son film qu'il allait tourner : La Dame de Shanghaï. Entre Orson Welles et Rita Hayworth, finallement de nature totalement opposées, ce n'était plus l'idylle, et Orson entendit parler de leur divorce en lisant une déclaration de Rita dans la presse. Mais Rita Hayworth fit le forcing pour avoir le rôle.
En revenant à Los Angeles, Welles reçoit une invitation à dîner. Signée Rita. Pendant le repas elle le persuade de lui accorder le rôle tant désiré... et de passer la nuit avec elle. "Tu sais, dit-elle à Welles, le seul bonheur que j'ai connu dans ma vie, c'était avec toi."
Ce sera grâce à la présence au générique de Rita Hayworth que Welles trouvera tout de même les crédits suffisants pour tourner.
Donc, Rita et Welles, en instance de divorce, se mirent à travailler comme des forcenés à la préparation du film. Pour donner plus de profondeur psychologique, Welles fit entrer un certain nombre de références autobiographiques. Le film débute par une tentative de viol et s'achève sur une désintégration symbolique de la personnalité (la célèbre scène finale dans une galerie de glaces!). Et Welles ajouta des éléments tirés de la relation de Rita avec son père (Rita avouera à Welles, son second mari, que son père avait eu plusieurs fois des rapports sexuels avec elle) et Eddie Judson (son premier mari, qui n'avait pas l'air gêné que sa femme couche avec d'autres hommes, du moment qu'il les avait choisis personnellemment... il l'aurait vendue au plus offrant, ce salaud!...*) et il exploita aussi le sentiment de culpabilité qu'il éprouvait à l'égard de Rita (Welles accumula les liaisons, même s'il considérait qu'elles n'avaient aucune importance**).
C'est ce film qui lui permit de montrer au monde une Rita inconnue! Il réussit à lui faire couper les cheveux et à les teindre en blond platine. Ils travaillaient merveilleusement bien mais l'étincelle de la passion avait cessé d'illuminer leur vie privée... Ils divorceront peu après le tournage.
Vous voulez voir le résultat? Et entendre la voix de Rita Hayworth?
La Dame de Shanghaï. 1948.
Le portrait d'une société de requins qui se bouffent les uns les autres, pour en amasser le plus possible, quelqu'en soit le prix. Décadence, argent, corruption...
Film noir, majeur, fébrile, baroque, déroutant, à l'ambiance onirique, planante, pénétrante!


* Welles dira plus tard, en parlant de Rita : "C'est l'histoire la plus triste du monde. Elle a connu des choses terribles avec son père. Et cela s'est poursuivi sous une forme ou une autre. Son premier mari était un maquereau. Oui, un maquereau. Vous voyez ce qu'elle était. Toute sa vie n'a été que douleur."

** Il dira une autre fois : "Si l'on retirait l'ego et la vanité de la sexualité, le niveau d'activité sexuelle diminuerait dans des proportions impressionnantes. Je pense aux hommes, particulièrement, plus qu'aux femmes. Un homme en chasse a des motivations qui vont bien au-delà du sexe."