vendredi, juillet 18, 2008

Nous n'avez pas le mal de mer, hein?


Lisboa. Lisbonne.
Les bateaux traversent le Tage comme des taxis. Toutes les 20 min, je crois...
Les gens vont et viennent. Et ce soir ils rentrent du boulot.
De la rive sud (Cacilhas) jusqu'à la rive Nord (Lisbonne)

Une vidéo d'Ana Crews, au fil de l'eau...

  • Lisboa_www.derives.tv
  • L'Etat moderne créé lui-même son opposition, l'enferme dans des formes convenables et y attire les mécontents

    "Avec des sociétés nouvelles, il faut employer des procédés nouveaux : il ne s'agit pas aujourd'hui, pour gouverner, de commettre des iniquités violentes, de décapiter ses ennemis, de dépouiller ses sujets de leurs biens, de prodiguer les supplices; non, la mort, la spoliation et les tourments physiques ne peuvent jouer qu'un rôle assez secondaire dans la politique intérieure des Etats modernes. Il s'agit moins aujourd'hui de violenter les hommes que de les désarmer, de comprimer leurs passions politiques que de les effacer, de combattre leurs instincts que de les tromper, de proscrire leurs idées que de leur donner le change en se les appropriant."

    "C'est que vous ne connaissez pas... ce qu'il y a d'impuissance et même de niaiserie chez la plupart des hommes de la démagogie européenne. Ces tigres ont des âmes de mouton, des têtes pleines de vent; il suffit de parler leur langage pour pénétrer dans leur rang. Leurs idées ont presque toutes, d'ailleurs, des affinités incroyables avec les doctrines du pouvoir absolu. Leur rêve est l'absorption des individus, dans une unité symbolique. Ils demandent la réalisation complète de l'égalité, par la vertu d'un pouvoir qui ne peut être en définitive que dans la main d'un seul homme."

    MAURICE JOLY
    Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu (1864)
    Allia, 1987.

    Donc à lire et à relire aujourd'hui, ce livre (et les autres) de Maurice Joly où il "décrit comment Napoléon III a manipulé les milieux économiques, la presse, l'opinion publique, les syndicats, les milieux ouvriers, le peuple, etc, pour établir les bases solides d'un pouvoir qu'on pourrait qualifier de totalitaire. Selon l'auteur, l'empereur a fait du peuple français un peuple d'esclaves, oublieux de sa liberté et consentant à tous les asservissements."

    lundi, juillet 14, 2008

    Sentir pour voir

    Assis dans le métro, je sens d'un coup, derrière moi, quelque chose : une volée de cheveux claque voluptueusement ma nuque. Une femme qui, d'un mouvement de la tête, remet ses cheveux en place. Une queue de cheval, une couette, ou plutôt des cheveux libres. Je ne me suis pas retourné. Mais je sais.

    Pourquoi lui ? Pour quatre raisons :

    Suite du post précédent...
    (et pour celle – ? – qui aurait pu "être [ma] première" croit-elle...)


    " POURQUOI LUI ? POUR QUATRE RAISONS :

    1. Il m'aime.
    2. Il sait me foutre.
    3. Il ne me prend pas au sérieux.
    4. Il n'a pas peur de moi.

    Aucun autre avant lui ne les réunissait toutes les quatre. La plupart d'entre eux ne possédaient que la première, et c'était même en général un simple sentiment, pas une ligne de conduite. Si vous m'aimez, vous devez me baiser sans peur. Je refuse d'être une putain pour les tourments d'un homme. Je veux bien être une putain pour les miens. "

    et aussi ceci :

    " ENTRER PAR LA SORTIE

    Le choix des directions est clair : si vous désirez procréer, prenez la porte de devant, mais si vous voulez participer au fonctionnement intime d'une femme, pénétrer plus profondément son être, la porte de derrière est la voie royale. L'angoisse, cette souffrance omniprésente, naît de la certitude inéluctable que notre fin à tous est proche. Pénétrer un cul, c'est pénétrer dans un passage qui n'a pas de fin. C'est la sortie vers l'infini. La petite porte de la liberté. "


    TONI BENTLEY
    Ma reddition, une confession érotique
    La Musardine, 2007

    lundi, juillet 07, 2008

    Notice nécrologique


    Il possédait la queue la plus grosse, la plus dure et la plus douce que j'aie jamais connue.
    Il était celui qui me sodomisait, façon missionnaire, avant de me défoncer la chatte.
    Il était celui que je trouvais beau quand nous baisions, tous les autres avaient les traits déformés, mieux valait ne pas regarder.
    Il ne grognait pas, ne gémissait pas non plus, ni ne couinait pendant l'amour. Il souriait et rayonnait, les yeux grand ouverts, secouait la tête, disant : « Ouaou ! Ouaou ! » Et puis il me baisait de plus belle.
    Il était le trente-troisieme, et le seul avec qui j'aimais vraiment baiser. Les autres n'étaient que des hommes et je me laissais faire. Avec rancune.
    Les trois quarts des hommes vont et viennent, vont et viennent, vont et viennent sans fin. Mais lui baisait comme s'il allait vraiment quelque part. Et il y allait. Il a été le seul à avoir pris le temps de faire ami-ami avec mon chat. Les autres regardaient ma petite boule de fourrure comme une gêne, un obstacle, voire une menace. Ils ne comprenaient tout simplement pas. Aimez-moi, aimez mon minou.
    Il était mon frêre.
    Il était celui qui n'a jamais été réel. Il était celui que je n'ai jamais conquis.
    Il était celui avec qui je me suis le plus amusée.
    Il avait la seule bite que j'aie adorée.
    Il était celui avec qui je n'aurais su dire quel plaisir me donnait le plus de plaisir, le sien ou le mien. Avec les autres, seul le mien comptait.
    Il était le garçon qui pouvait baiser pendant trois heures… sans éjaculer.
    Il était celui qui m'a montré la vraie jouissance physique. Les autres m'ont seulement fait venir. Avec lui, je venais au... septieme ciel.
    […]

    TONI BENTLEY
    Ma reddition, une confession érotique
    La Musardine, 2007

    mercredi, juillet 02, 2008

    Contre la vie chère