mardi, février 27, 2007

Peter Vos


Peter Vos est un peintre hollandais né en 1975.

A voir, sur son site, des portraits (avec une conscience du rapport entre la peinture et la photographie) et des paysages montagneux (où la brume agit en tant que voile scénique) sublimés.
Silencieux. Calmes.
Des nuances très subtiles dans la lumière.
Une peinture comme un acte de purification. De sublimation.
  • Peter Vos
  • jeudi, février 22, 2007

    Vite ! au pieu !

    Une. Deux. Trois... Et puis quatre binouzes... à croire qu'un brasero m'évaporait le dedans du corps!... Faut dire que je venais de travailler comme un forçat !...
    Tout dans mes pensées, m'était venu la forme d'un souvenir... mais que le boucan du rade avait vite fait d'évaporer... Toute cette brochette de piverts qui biberonnaient le long du zinc, et qui dégoisaient!... J'avais p'têt la comprenette un chouïa fatiguée, mais j'pigeais que dalle de c'qu'on m'racontait. Rien... Nada de chez nada... ça glosait chez ces parigos, et comme ils avaient pas laissé leur charabia au vestaire, j'avais plus qu'à balader ma carcasse sous des cieux moins causants, pffff !...


    — Bon, allez, les citrouilles ! moi j'me rentre !

    Suis sorti sur l' trottoir et là : la conscience est devenue tout d'un coup plus claire. L'impression embarrasante que j'avais d'être dans un pays inconnu a été soufflée comme une fleur de pissenlit au vent, pfffuit !...

    Une petite heure plus tard, dans la côte qui m' ramène chez moi, quelques mètres avant d'arriver à ma piaule, je zieute un peu partout dans la nuit, la rue est déserte d'un bout à l'autre, et pas un signe de ce patapouf de chat...
    Ah! mon pote le chat ! quel drôle de zigue çui-là ! aujourd'hui ici et le lendemain, prrrt !...

    mercredi, février 21, 2007

    Inspection

    Quand vous recevez une carte (surtout de Venise!...) regardez-là bien... et vous trouverez le détail génial...

    mardi, février 20, 2007

    Echapper au désir, ou désir d'échapper ?

    A travers le cas du célèbre illusionniste américain Houdini, le psychanalyste Adam Phillips, dans son livre "La boite de Houdini - L'art de s'échapper", parle de ce désir étrange qui nous pousse à construire, de nos propres mains, de savants dispositifs auxquels nous nous efforçons d'échapper. Et nous dit en substance que nous nous définissons autant par ce que nous recherchons dans nos vies, que par ce que nous cherchons à éviter, tout ce qui nous inquiète et nous fait peur. Tout ce qui touche de trop près à certains désirs auxquels nous ne pouvons supporter de nous confronter.

    Un extrait :
    "Nous sommes seulement les supports d'un désir qui flotte librement en quête de cibles. Si nous avons une relation primaire avec quoi que ce soit, ce n'est pas avec une autre personne, mais avec notre propre désir. (...) Les autres sont ce à quoi nous attachons notre vouloir. (...).
    Les différences diversement construites entre les sexes sont souvent conçues en termes de ce que chaque sexe est censé être quand il fuit l'autre. (Les hommes fuiraient l'engagement réfléchi, les femmes fuiraient leur brutalité impitoyable, par exemple.) Et dans la géographie émotionnelle des échappatoires sexuelles (modernes), on suppose souvent que les gens feraient mieux de ne pas s'enfuir en courant. Que, sauf dans les cas extrêmes de brutalité ou de brimade, il y a des choses auxquelles il vaut mieux se confronter (la dépendance, par exemple, ou le caractère inévitable de la trahison ou de la déception). Mais l'échelle des peurs entre les gens — les terreurs et les incertitudes que les gens se créent les uns les autres — fait qu'une vie de sorties et d'entrées plus occasionnelles est virtuellement une nécessité. Tout le reste est presque exclusivement de l'ordre de la vie imaginaire.
    Une personne qui s'enfuit de quelque chose, remarquait un jour le psychanalyste hongrois Michael Balint, s'enfuit aussi vers quelque chose. Si nous privilégions (comme le font les psychanalystes et les autres) ce à quoi nous échappons et estimons que c'est plus réel — ou d'une manière ou d'une autre que cela a plus de valeur — que ce vers quoi nous nous échappons, nous préférons ce dont nous avons peur à ce que nous semblons désirer. La peur de quelque chose (ou de quelqu'un) et la volonté d'y échapper lui confèrent une spectaculaire réalité. (Si vous voulez échapper à quelqu'un, c'est qu'il est devenu très important pour vous.) Les choses ne sont pas effrayantes parce qu'elles sont réelles, elles sont réelles parce qu'elles sont effrayantes. La peur confère de la puissance à ses objets."


    Adam Phillips. La boite de Houdini, L'art de s'échapper. Payot 2005.

    Le bonheur n'est pas de l'autre côté de la porte, il est de passer la porte. On ne jouit pas de la liberté, mais de se libérer...

    samedi, février 17, 2007

    Vertu

    "Nous pensons que le sens du partage est une vertu; nous l'enseignons à nos enfants. Mais nous ne croyons pas qu'il faille partager ce qui, pour nous, a le plus de valeur : nos partenaires sexuels. Néanmoins, si on aime vraiment quelqu'un, pourquoi refuser de lui donner ce qu'on a de plus cher, son partenaire ? Tout serait plus facile si cela ne nous gênait pas.
    Peut-être est-ce la raison d'être de l'amitié. Peut-être est-ce ce qui différencie l'amitié et l'amour. Les amis partagent; les amoureux, quant à eux, doivent se débrouiller autrement. Ils n'osent pas être trop vertueux."

    "En matière de plaisir, nous sommes tous mystiques. Nous avons tous une sainte trouille de souffrir d'un excès de plaisir. Pour certaines personnes, la meilleure solution, c'est l'infidélité; pour d'autres, c'est la monogamie. À chacun son ascétisme."

    Adam Phillips, Monogamie, Bayard Editions 1997.

    vendredi, février 16, 2007

    Tombent les fleurs
    sous la grande pluie
    dans les rues de Saint-Pierre

    mercredi, février 14, 2007

    Don


    J'aimerais recevoir des fleurs d'une femme. Sans calendrier. Spontanément. Ou bien le parfum de sa peau. Enflaconné.